🌳 Utopie 2/3 – À la recherche de la véritable utopie | Cybernétruc #21
Suite des explorations utopiques entamés en octobre dernier (déjà !). Où l'on croise Christin et Bilal, la déclaration d'Antonia et des feux d'artifice, de Thomas Moore, du noir et aussi du blanc.
Cybernétruc explore nos imaginaires technologiques et numériques. À chaque édition, on divague, on digresse et peut-être même fait-on réfléchir, autour de nos cultures digitales. Vous êtes désormais 350 à lire cette aventure écrite irrégulière. Bonne lecture !
Dans le dernier Cybernétruc, il y a quelques mois déjà, on commençait à se demander ce qui constituait une utopie : la notion temporelle ? la présence d’humain ? l’effacement de la technologie ? Oui. Et non. Enfin, ça semblait un peu plus compliqué que ça. Alors aujourd’hui, on se penche sur des définitions plus raisonnées et plus critiques de l’utopie, avec quelques exemples qui nous font bien plaisir, ici ou là. Bon voyage !
💭 Bulle
C’est en 1977 que sort le troisième volume des Légendes d’aujourd’hui signé Pierre Christin – qui nous a quitté en 2024 – et Enki Bilal : La Ville qui n’existait pas. Résolument a.e.ncrée dans son époque – la crise industrielle qui touche la France depuis le milieu des années 1970 – l’album raconte une utopie : la construction d’une ville idéale.

On peut tenter un résumé grossier de cette histoire emblématique de la bande dessinée française des années 70 – les années Métal Hurlant, Futuropolis et (À Suivre) : À la mort de son père, grand patron d’un empire industriel en crise, une jeune femme décide de réorienter la fortune familiale pour le bien-être des habitants de la petite ville de Jadencourt, berceau du groupe. Son projet, c’est la construction d’une ville idéale, une ville autonome, coupée du monde, sous-cloche, dans laquelle les habitants n’ont plus de contraintes, mais n’ont plus, non plus, de projets ou d’envies. Une ville utopique qui n’est peut-être pas la solution aux malheurs provoqués par le monde et l’industrie, ni la réponse aux aspirations des hommes.
La ville qui n’existait pas est la troisième histoire imaginée par le duo Christin et Bilal à poser finalement deux questions simples : Peut-on sortir du monde ? et Est-ce réellement une solution ?
Le second volume des Légendes d’aujourd’hui – Le Vaisseau de pierre, sorti l’année précédente – faisait appel au fantastique et semblait répondre par un oui à ces deux questions. Il y avait espoir, dans cette histoire, que les villageois bretons qui fuyaient un lourd projet d’investissement touristico-immobilier puissent refaire communauté à l’autre bout de la terre – je vous laisse découvrir comment – et démarrer une nouvelle histoire loin de l’emprise du capitalisme et des hommes d’affaires. Fuir. Recréer un communauté à taille humaine. Deux des conditions, semble-t-il, de l’utopie. On va y revenir.
🔄 Aparté. Au passage, la relecture de La Ville… m’a d’ailleurs fait comprendre ce qui me gênait, finalement, dans La Parabole du Semeur d’Octavia E. Buttler : le fait qu’elle soit, elle aussi, l’histoire d’une fuite et d’un isolement du monde. Justifié par son horreur, soit. Mais une fuite, tout de même. Promis, on y revient.
Dans La ville qui n’existait pas, l’espoir semble lui avoir disparu. L’échappatoire que devait être la ville idéale – ville qui n’a d’ailleurs pas de nom, puisque… qu’elle n’existe pas – ne semble pas fonctionner. Si certains des anciens habitants de Jadencourt se satisfont du lieu, les personnages – difficile de parler de héros – que le lecteur suit depuis le début l’album fuient le dôme de verre recouvrant symboliquement la ville nouvelle. L’utopie a un prix : « Bah, avoue l’un des protagonistes en quittant la ville, je supporte plus tout ça. On a obtenu des avantages formidables […] mais la fête permanente c’est pas comme je croyais… Tout le monde fait semblant que ça marche au poil, et tout le monde se fait chier, cloîtré sous ce foutu dôme. »
Cette ville qui n’existe pas reste, sur la case finale de l’album, un endroit en dehors, isolé du monde. Un rêve ?
🔄 Aparté. Pour mieux comprendre la non-existence de cette ville, un détail de lecture qui ne m’a sauté à l’œil que récemment, après des dizaines de lectures de l’album : dans les codes de son dessin, ce qui relève du rêve est représenté dans des cases à coins arrondis. La case finale de l’album, représentant la ville sous globe est justement dessinée avec des coins… arrondis. Alors que ses représentations précédentes étaient faites dans des cases à coins carrés, fermement a.e.ncrées dans la réalité.
Le héro – l'homme sans nom – et le lecteur quittant cette ville qui n'existe pas, celle-ci cesse donc, cette fois définitivement, d'appartenir au monde. Elle n'est plus qu'un rêve. Une illusion. Comme toute utopie. Jusque dans la forme même du récit. Rhoooôô !
🌳 Utopie

Cest qu’une utopie est, par définition, un lieu qui n’existe pas, Wikipedia nous rappelant les origines du terme : mot forgé par l'écrivain anglais Thomas More, titre de son livre L'Utopie, du grec οὐ-τόπος / ou-tópos, « en aucun lieu ». De l’origine littéraire et imaginaire du terme, l’encyclopédie en ligne complète encore :
L’utopie […] est une représentation d'une société idéale, opposée aux sociétés réelles imparfaites. C'est un genre d'apologue qui se traduit, dans les écrits, par un régime politique idéal (qui gouvernerait parfaitement les hommes), une société parfaite (sans injustice […]) ou encore une communauté d'individus vivant heureux et en harmonie, souvent écrites pour dénoncer les injustices et dérives de leurs temps.
Wikipedia - Utopie
Pas étonnant donc que la ville imaginée, décrite, construite par Pierre Christin et Enki Bilal soit une ville qui n’existe pas : elle est une utopie, une fable. Pas un mode d’emploi. Mais est-elle pour autant une dénonciation – comme le veut la définition de la Wikipedia – des injustices et des dérives qui sévissent après les crash pétroliers des années 70 et l’écroulement des 30 Glorieuses ?
En 1985, la chercheuse québécoise Catherine Saouter-Caya publie dans la revue Canadian Woman Studies un article intitulé Pour ou contre l’utopie : la réponse des protagonistes de la B.D. utopique. Elle y décortique plusieurs titres de la bande dessinée francophone utopique parus les années précédentes, dont La ville qui n’existait pas et Le vaisseau de pierre de Christin et Bilal, et La balade du bout du monde de Makyo et Laurent Vicomte. Trois récits utopiques mettant en scène une vision fantasmée de la société, confrontée chaque fois au monde réel.
La critique du genre y est acerbe. Parlant de La Ville…, l’article conclut sont analyse de ce récit d’un :
[…] l’utopie est la mise en route d’un projet radicalement autre mais illusoire. L’utopie n’est qu’une théorie. Quand elle est concrétisée, le modèle social qu’elle produit n’est pas plus satisfaisant que le système originellement contesté.
Bilan que ne nient pas certains des protagonistes de l’histoire en quittant la cité dans les dernières pages de l’album. Catherine Saouter-Caya va plus loin encore en assimilant l’utopie présentée dans ses albums à une fuite, et donc à un projet voué à l’échec :
Le contexte sociohistorique dans lequel s’élabore chacun des projets n’a que peu de poids. Il est évoqué pour justifier les motifs de la réalisation utopique mais il n’intervient pas comme un protagoniste détenant un pouvoir et qui devrait avoir, en toute logique, une action spectaculaire pour s’opposer à la subversion. C’est que, du dire des auteurs, l’utopie n’est pas subversive. Elle est une fuite, un abandon du terrain de lutte, au sens propre comme au sens figuré.
Et d’aller même plus loin, concluant dans son article qu’en refusant le caractère subversif que l’utopie, en tant que genre littéraire, contient potentiellement, les auteurs refusent les moyens de chercher une alternative. La ville qui n’existe pas, par son portrait finalement assez fidèle d’une ville industrielle du nord de la France en crise, est peut-être une dénonciation du monde actuel et de la misère qu’il provoque. En proposant la fuite comme seule issue – et l’échec de cette fuite, l’isolement du monde – elle n’est finalement qu’un aveu d’impuissance, qu’un constat amer. Ni un combat, ni un espoir. Et de fait, l’utopie dessinée par Christin et Bilal perd doucement – toujours d’après Catherine Saouter-Caya – sa dimension politique. Voire de sa dimension utopique.
Il est vrai qu’en cette période d’alors, de crise capitaliste, de bandes dessinées sombres à-la-Métal-Hurlant et de préhistoire du Cyberpunk, la contre-utopie – on ne dit pas encore, ou alors très peu dystopie – a le vent en poupe. Et ce, malgré son caractère foncièrement statique, sinon même réactionnaire que souligne, toujours, Catherine Saouter Caya. La ville… date d’une époque où la SF se teinte doucement d’un noir qui culminera avec le Blade Runner de Ridley Scott, après une période blanche, pas forcément plus utopique, qui était celle du 2001, l’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick et du THX-1138 de Georges Lucas. Les SF rouges et vertes viendront plus tard.
🔄 Aparté. Oui, on a toujours en tête d’étudier, quelque part, les couleurs de l’intelligence artificielle et la façon dont les palettes de robots et autres assistants personnels influent sur notre perception de ces outils. C’est primaire – comme les couleurs – mais ça pourrait s’avérer terriblement intéressant.





Mais je m’égare. Revenons à l’utopie.
✨ Utopie ?
En fait, il faudrait avoir sous la main une définition renouvelée de l’utopie pour s’y retrouver. Depuis l’invention du continent rêvé d’Utopia par Thomas Moore, la question de cette définition occupe pas mal de monde : Est-elle réellement un mode d’emploi pour soigner les malheurs du monde ? Est-elle la description d’un monde seulement souhaitable ? Envisageable ? Réalisable ? De toute évidence, non.
Les travaux de l’écrivain roumain Corin Braga peuvent sans doute nous éclairer. Revenant sur la succession d’analyses et de définitions des utopies – utopies au sens cette fois de “lieux imaginaires”, souhaitables ou non – partagées au fil du temps, il propose une grille de lecture assez claire de celles-ci sous quatre terminologies : Utopie, Eutopie, Dystopie et Anti-Utopie :
Utopie : “Virtuel positif impossible”, construction utopique “fantastique”, métaphysique, qui fait le saut dans l’incroyable, dans l’extraordinaire.
Eutopie : “Virtuel positif possible”, construction utopiste “réaliste”, mimétique, qui donne la sensation de vraisemblance et de plausibilité.
Dystopie : “Virtuel négatif possible”, une cité, un royaume certes négatif, mais possible dans les limites de la vraisemblance.
Anti-utopie : “Virtuel négatif impossible”, une fiction qui donne une impression absurde et cauchemardesque, sans cesser d’être pour cela tout aussi inquiétante.
Voilà qui éclaire peut-être la lecture qu’a Catherine Saouter Cava de cette ville qui n’existe pas. Qui en permet peut-être même deux lectures :
Pour les anciens habitants de Jadencourt, pour ceux en tout cas qui décident à la fin de l’album de quitter la ville sous cloche, celle-ci est une utopie, une expérience de pensée fantastique, métaphysique. Une ville qui, pour eux, n’existe pas/plus. Ils n’y reviendront jamais. Ce qui explique, bien entendu, la forme de cette case finale de l’album, arrondie.
Pour le lecteur de l’album, La ville qui n’existait pas devient elle une anti-utopie : un monde de fiction dont le déroulé devient, dans les pages finales, absurde et cauchemardesque tant il manque d’humanité, tant il ne prend plus en compte ce qu’est finalement la nature humaine.
En extrapolant et pour en revenir à ce que l’on évoquait dans la lettre précédente : la différence entre l’utopie et l’eutopie - puisque c’est l’axe qui nous intéresse - pourrait simplement être la négation, ou le gommage, de la nature humaine : un univers de fiction serait utopique si les humains qui le peuplent ne souffraient d’aucun défaut et d’aucun conflit, eutopique si les travers de l’homme – ses vices, sa colère, ses conflits en somme – restent présents même si l’environnement dans lequel il évolue tend vers le meilleur.
L’essayiste américain Jeremy Rifkin, dont les écrits sont certes critiquables, écrivait dans sa Nouvelle Société du Coût Marginal Zéro en 2014 quelque chose qui s’approchait de cette idée : une société utopique n’est pas souhaitable, car elle nie la nature, l’empathie humaine.
On n'a aucun besoin d'empathie au paradis, et elle n'a pas sa place en Utopie, car dans ces espaces d'outre-monde il n'y a ni douleurs ni souffrances, ni fragilités ni échecs, seulement la perfection et l'immortalité. Vivre parmi nos semblables dans une civilisation empathique, c'est nous aider les uns les autres et, à travers notre compassion, reconnaître la réalité de notre existence temporaire en célébrant mutuellement nos luttes pour s'épanouir dans un monde imparfait. Qui peut douter un seul instant que nos moments les plus heureux soient toujours, sans l'ombre d'un doute, les plus empathiques ?
Jeremy Rifkin – La Nouvelle Société du Coût Marginal Zéro (2014)
Ce dont nous aurions besoin ne sont donc pas des utopies, mais des eutopies. Car elles ne nient pas notre nature humaine. Ce qui tombe extrêmement bien.
🔄 Aparté. Pour en finir avec Braga, celui-ci précise au passage que le mot “Utopie” reste de toutes façons un terme générique désignant un lieu qui n’existe pas – ce non lieu, u-topia, dont parlait la définition de la Wikipedia – et qu’une dystopie est avant tout une utopie négative. Histoire d’embrouiller un peu plus les choses.
🌍 Eutopie !
Revenons donc à la fiction.
Difficile, arrivé à ce stade, de ne pas parle d’Eutopia, le roman de Camille Leboulanger paru en 2022 et dont à propos duquel la sphère SF française ne tarit pas d’éloges. Difficile également de résumer ce pavé de 600 pages dont la lecture passe tout de même comme une lettre – au tarif livre et brochure – à la Poste.
Faisons simple : Eutopia relate la vie d’Umo, né sur notre Terre dans un futur lointain, des années après la “Déclaration d’Antonia” :
Selon la Déclaration d’Antonia, il n’y a de propriété que d’usage. Chaque être humain est libre et maître en son travail ; le sol, l’air, l’eau, les animaux et les plantes ne sont pas des ressources. Et le monde est un bon endroit où vivre, si tant est qu’on se donne la possibilité de le construire ensemble. (texte provenant du site de l’éditeur, Argyll)
Je n’entrerai pas ici dans la description détaillée de ce monde eutopique. Vous y gagnerez bien plus à le découvrir par vous même. Mais la grande force de cette histoire, contrairement à certains récits utopiques – parmi lesquels certains récits solarpunk dont j’ai déjà parlé ici ou là – est qu’elle ne laisse de côté ni le comment de cette transition vers un monde idéal – chuuut! je ne spoile pas, mais on reviendra sans doute sur ce sujet dans le troisième épisode de cette lettre –, ni la réelle nature humaine de ses personnages. Ceux-ci souffrent, sont en colère, frustrés parfois et vivent eux aussi d’importants combats intérieurs, à l’instar de Gob niant le monde idyllique dans lequel chacun semble vivre :
Comme leur vie devait être simple ! Comme ce devait être bon, le malheur ! Comme cela devait être rassurant d'avoir quelque chose contre quoi lutter, se battre, quelque chose d'autre que des sourires compréhensifs et l'assurance toujours renouvelée que j'étais libre de tout, à l'exception de la seule chose qui comptait à mes yeux !
Camille Leboulanger – Eutopia (2022)
Car elle est nécessaire, cette colère, elles sont nécessaires ces frustrations, pour finalement construire une eutopie dans laquelle l’on peut réellement se projeter. Porter un récit et porter une envie. Elle est le reflet, dans la fiction, de notre propre humanité.
Mais une colère, ce n’est pas forcément un conflit – sinon intérieur –, et ce n’est surtout pas un ennemi. On retouche ici à plusieurs choses que l’on a, encore une fois, évoqué ici-même : la fiction-panier d’Ursula K. Le Guin, ou la tendresse du regard de Jacques Tati. Loin de l’apologie des discours dystopique et de son combat permanent contre le pouvoir et son injustice, le monde rêvé de l’eutopie est peut-être celui où se révèle le plus l’humanité de tous les personnages, ennemis supposés compris, et où cette révélation arase, efface les conflits. Comme ce feu d’artifice involontaire à la fin du Reine de plastique, Reine de cœur de Dean Whitlock publié dans le n°86 de la revue Galaxies SF, dans lequel les autres, les méchants, les envahisseurs se révèlent finalement être eux aussi des humains, comme nous.
« Merci ! dit-elle. Merci ! C’était si joli ! Tous les autres nous ont hurlé dessus et jeté des cailloux. »
La femme qui avait crié rattrapa sa fille – c’était sa fille, Lucie le savait à la manière dont elle avait crié – et, posant la main sur son épaule, ajouta d’une toute petite voix effrayée « C’est vrai. Vous êtes les seuls à nous avoir accueillis avec un feu d’artifice plutôt qu’avec des coups de feu. »
😢 Malheurs ?
Loin de la valorisation, à outrance donc, du conflit, on penserait finalement que ce qui fait la différence entre une belle et une moins belle histoire, mais surtout entre un futur enviable ou non, c’est justement le confliet, le malheur. En tout cas, le dosage de ce malheur : trop grand, il devient dystopique, cauchemardesque et ne réclame que des héros ; absent, il devient utopique, et sinon absurde au moins un peu effrayant tant il nie notre nature profonde, notre humanité ; à taille humaine, il devient finalement normal, rassurant, enviable, projetable.

On s’est posé il y a longtemps de ce que pouvait être une sorte de Normalpunk, loin des conurbs de William Gibson, une sorte de cyberpunk de la ville nouvelle française, la dystopies d’un Bussy-Saint-Georges, un Serris ou d’un Villeneuve d’Ascq. C’est peut-être, à beaucoup de bémols près, ce paysage là qui englobe le mieux l’eutopie, le futur enviable. Ni la ville connectée rêvée, ni le retour à la communauté de Christin, Bilal et Octavia E. Butler. Seulement, la taille humaine.
Et puis, comme le disait Léon Tolstoï en incipit de son Anna Karénine, un histoire tient au malheur – ou à tout le moins à l’humanité – que l’on y met : Toutes les familles heureuses se ressemblent. Chaque famille malheureuse, au contraire, l’est à sa façon.
Reste seulement à savoir en quoi, avec cet équilibre de souhaitable, de malheur et d’humain, cette eutopie que l’on à envie d’écrire et de lire, serait utile. Mais ça, ça sera pour une prochaine fois.
Je vous laisse gamberger là-dessus ?